Mon jardin

Un jeudi, je fonce dans une jardinerie. Je passe et je repasse aux caisses sous l'oeil incrédule de la caissière, qui se dit peut-être: eh ben celle-là, quand elle va constater que toutes ses plantes made in Brico vont crever l'une derrière l'autre !!!

Mais bon, je persiste avec mes tonnes de terreau, ma fourche-bêche - je ne savais même pas que cela existait, merci Madame Larousse, mon embout Arena, euh Gardena, pour arroser de mille façons poétiques et efficaces, mes plantes qui s'emmêlent dans le coffre de la voiture et qui y déversent des tonnes d'eau, et n'oublions pas les deux sacs de 70L de Cosse de cacao made in je ne sais où...je me crois chez Côte d'Or, incroyable !

Les plantes ont vécu jusqu'au samedi dans la voiture puis je les ai alignées dans le hall. Horreur, on dirait un funérarium...

Le dimanche, c'est mon jour de gloire! Je pense bêcher bravement mes parterres enfouis sous 25 cm d'un épais lierre terrestre. Que nenni, après deux heures d'un travail harassant, le lierre est arraché et entassé dans des sacs, mais ma bêche refuse de s'enfoncer de plus 1cm et demi dans une terre pourtant aérée et grouillante de vers roses qui risquent leur vie.

                               

Donc voilà la fourche à l'oeuvre. Quelle merveille... Mais assez vite je me demande pourquoi tout le quartier a déposé ses pavés, briques et autres dalles de béton sous MA terre ?

J'en extirpe une bonne tonne que je lance sur le côté.

Vu le nombre je dois prendre une décision: refaisons des bordures à l'ancienne avec tout cela. Ma maison date de 1920 et bien le jardin sera aussi un remake de la belle vie d'antan.

Prgressivement, tout prend forme.

Soudain, la vue d'un gravier clair et d'un banc retro me brouillent les yeux! Ah non je voulais un jardin art contemporain et je me dirige tout droit vers des parterres arrondis, des lupins, et autre gueules de loup, et une sorte de pergola de lilas...

Plus tard, la vue du prix d'un banc chinois, à 40 Euros chez Brico, toujours lui, me comblera d'aise.Il est vrai que je pensais trouver un banc à l'anglaise en teck pur jus. Ah ouiche, 350 € au moins !!!! Tant pis, ne pensons plus au Tibet, la Chine encore une fois fera un heureux en Europe. je pourrai toujours graver sur le banc: made in India

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La suite dans une semaine car après avoir rendu à la lumière un groseiller à maquereaux ( j'adore ce nom et surtout les fruits poilus de ce truc) je plante un cassis en attendant de trouver un framboisier et surtout je vais m'affaler devant ma TV, vous savez le ridicule Docteur House, qui est pourtant à peine pire que ceux de la Citadelle...

                                                      

Le lendemain, de toutes façons, j'irai dormir à la Librairie.